La fascination des gauchers

Les gauchers, une minorité décriée, mais fascinante

Les recherches vont bon train sur les gauchers. Beaucoup d’animaux sont analysés, interrogés (ils sont assez peu diserts), et les humains ne sont pas en reste. Pourtant, le pourquoi du comment on naît gaucher ou droitier reste un mystère et restera encore longtemps : nous ne sommes pas prêts de dévoiler tous nos secrets.

Que dit la science ?

Génétique ou pas génétique ? Environnementale ou culturelle ? Dès qu’une piste est jugée sérieuse, elle est finalement descendue en flèche par de nouveaux résultats. De récentes études publiées dans Nature Communications ont trouvé une nouvelle piste qui tendrait vers une famille de protéines, les tubulines, qui auraient un rôle important dans la mise en place de la latéralité du cerveau. Le gène TUBB4B (bon, on n’est pas obligé de tout retenir mais il y aura peut-être un controle à la fin !) serait 2,7 fois plus susceptible de contenir des variants codants rares chez les gauchers. Mais pas chez tous les gauchers, donc on recommence à la case départ…

D’autres chercheurs ayant publié dans la revue eLife, cherchent à démontrer (c’est leur métier quand même :)) qu’il existerait des asymétries au niveau de la moelle épinière. Elles seraient de plus influencées par l’environnement utérin, c’est de toute façon toujours de la faute de la mère tout ça. Certains ont pu isoler et identifier quatre régions génétiques qui seraient associées à la gaucherie, dont trois qui seraient liées à des protéines qui influeraient sur la structure du cerveau. L’étude de ces fameux marqueurs génétiques dans le cerveau de gauchers a montré des différences dans la substance blanche, de longues fibres nerveuses qui permettent aux zones du cerveau de communiquer. Je ne sais toujours pas si les gauchers analysés étaient morts ou vivants et s’ils n’étaient plus vivants, comment ont-ils fait pour communiquer ?

Bref, on ne sait pas grand-chose, mais pourtant, qu’est-ce qu’on cherche !

Qu’en disent les droitiers ?

Certains nous pensent plus maladroits, voire carrément gauches, pour ma belle-mère on frôle la malédiction, tandis qu’on peut déceler une petite pointe de jalousie chez d’autres. Une de mes chères amies me disait avoir développé un petit complexe : photographe et droitière, elle aurait rêvé être gauchère parce que nous sommes reconnus comme « plus créatifs ». Ben oui, nous, gauchers, avons notre top 150, des morts, des vivants, des qui n’ont jamais existé, des suspectés d’être gauchers, des gauchers avérés, des pas gauchers du tout et on vous jure on aurait mis notre main gauche à couper que si !